Méthodologies modernes multirisques applicables à des grands réseaux afin d’optimiser les investissements de mise en sécurité

Méthodologies modernes multirisques applicables à des grands réseaux afin d’optimiser les investissements de mise en sécurité

Oct 2nd, 2009

Introduction

Dans les régions montagneuses les axes routiers (ainsi naturellement que les voies ferrées et les conduites de transport de fluides gazeux ou liquides) sont exposées à des aléas de nature variée, comme par exemple les chutes de pierres, les glissements de terrain, les coulées de boue, les crues et inondations, l’érosion pour en citer que quelques uns.

Depuis desormais plus d’une décennie des méthodes spécifiques ont été développées pour permettre des évaluations des risques le long de couloirs de transport.

Il est en effet désormais connu que, en fonction de la nature du traffic et des environs de l’infrastructure de transport (route par exemple), un accident (routier) peut provoquer des graves atteintes environnementales, par example dans le cas du renversement avec perforation d’un camion citerne transportant des produits chimiques toxyques.

Méthodologie d’évaluation des risques

Une évaluation efficace des risques nécessite initialement l’identification des dangers ou des modes de défaillances potentielles. Un système d’évaluation des risques complet doit tenir compte de tous les types de dangers et les éléments affectés existant sur un site ou un lieu ou le long d’un corridor de transport. Pour être efficace, l’approche d’évaluation des risques doit être systématique, et malgré tout accommoder les considérations temporelles et spatiales variables de chaque site.

Afin d’évaluer autant de modes de défaillance que possible et de fournir un modèle pour comparaison à chaque site (le long d’un corridor de transport), une série de modes de défaillance potentiels doit être identifié, sur la base de données historiques, publiques, ou propres à l’entreprise (ou à l’agence gouvernementale).

Plusieurs modes de défaillance peuvent avoir indépendamment un impact sur un élément ou un lien donné. De tels modes de défaillance peuvent être regroupés pour créer des “modes de défaillance composites”.

En résumé, le processus d’évaluation des risques contient les étapes suivantes:

1)Définir les limites du système (“largeur” du corridor de transport)
2)Diviser le système en éléments (homogènes)
3)Identifier les dangers et les modes de défaillance élémentaires (sur les éléments)
4)Evaluer les probabilité d’occurrence des dangers et des modes de défaillance (pour chaque élément, chaque danger), y.c. composites
5)Evaluer les principales cibles et les coûts des défaillances
6)Déterminer les risques
7)Présenter les résultats

Quelques détails sur l’étape “identification des dangers”

Une évaluation des risques (ER) efficace nécessite initialement l’identification des dangers ou des modes de défaillance potentiels. Ainsi le développement d’une phase d’identification des dangers (ID) de haute qualité est fondamentale pour la qualité de toute l’approche de gestion des risques (GR).

Donc, une ER complète doit se baser sur une ID minutieuse prenant en compte tous les types de dangers et les composants affectés existant sur un site ou un lieu particulier. Pour être efficace, ID doit être systématique, tout en accommodant les aspects spatiaux et temporels de chaque site considéré.

Une fois implanté, un système global et intégré de GR permet l’identification des secteurs (géographiques ou économiques) dans lesquels les organisations sont les plus vulnérables. Ainsi, elles peuvent optimiser leurs allocations de fonds d’assainissement limités.

En plus, l’application de la GR peut améliorer de manière spectaculaire la communication des décisions aux employés affectés, aux gestionnaires, aux investisseurs, aux régulateurs et au public. Lors de la communication du risque au public, les niveaux véritables de risques sont souvent moins important que l’attention portée aux niveaux de risque perçus. Ce sujet sera discuté plus loin dans la section consacrée à la communication des risques. Il se pourrait, cependant, que les risques relatifs ou comparatifs soient la seule solution sensée aux problèmes effectifs de GR dans le monde réel.

De nombreuses installations industrielles ou étatiques (réseaux routiers, de transport etc.) sont construites sur de longues périodes de temps avec une main d’œuvre changeante, et habituellement avec des critères de conception évoluant avec le temps.

Afin d’évaluer autant de modes de défaillance que possible, une série de modes de défaillance potentiels doit être identifiée, autant que possible sur la base de données historiques et de la créativité des analystes. Les modes de défaillance peuvent généralement être identifiés comme modes de défaillance élémentaires et modes de défaillance composites. Les modes de défaillance élémentaires sont ceux qui ne peuvent pas être subdivisés et incluent, par exemple, une évaluation de la probabilité qu’une conduite se casse à la suite d’une défaillance mécanique. Un mode de défaillance composite est un mode qui résulte d’une série de modes de défaillance élémentaires possibles.

L’écueil habituel: “définir les probababilités”

Il va de soi que lorsque un grand reseau doit être analysé, il n’est pas possible de travailler de manière systématique avec des modèles mathématiques et il faut avoir recour aux probababilités subjectives ou liées au jugement des analystes. L’évaluation des probabilités obtenues par le jugement a longtemps été le sujet de recherches dans les sciences du comportement.

Qu’est une crise et comment s’y préparer

Les crises et les risques doivent toujours être considérés dans l’optique de la réussite ou de l’échec d’une entreprise ou d’un projet. Comme cela a été noté plus haut, le risque est omniprésent et les crises potentielles font partie de l’évolution de toute activité humaine. Ainsi, tout individu ou organisation qui doit préserver des avoirs physiques ou moraux, et qui s’inquiète des impacts possibles des dangers et des crises sur ces biens, est intéressé et concerné par les risques et les crises. Le désir d’éviter des résultats déplaisants et d’atteindre des objectifs positifs et souhaitables est présent dans tout problème de décision. Atteindre des objectifs dépend de stratégies ou de décisions alternatives et l’art de prendre une bonne décision consiste à sélectionner la meilleure alternative. La gestion des risques (GR) et la gestion des crises (GC) peuvent être considérés comme des outils aidant à quantifier la sélection de valeurs. La sélection est menée en considérant les conséquences de chaque alternative possible et en sélectionnant les alternatives en fonction de la valeur qui est relativement la meilleure.

Aujourd’hui, il y a une demande forte et en augmentation de la part du public pour connaître son niveau d’exposition au risque, et les efforts entrepris pour prévenir ces risques. De plus, les tendances globales en direction de ressources financières réduites font en sorte que les industries et les agences publiques doivent travailler plus efficacement, et doivent faire plus avec moins, tout en maintenant des niveaux de pratique en accord avec les attentes internes et celles du public. Dans le même temps, des codes et des régulations sont promulgués qui exigent de plus en plus que les entreprises démontrent toute attention et fassent des efforts pour limiter les risques.

En plus des questions techniques associées aux régulations, il y a la question des réactions du public aux crises qui ont lieu en absences de mesures de gestion des risques et des crises. On remarque que lorsqu’une crise frappe, les organisations se trouvent elles-mêmes sous l’attention du public et des médias, ce qui provoque des accusations, des responsabilités et des pertes. Les perceptions du public sont souvent le résultat de réactions irrationnelles et émotionnelles au compte-rendu des médias ou d’efforts de communication sur le risque mal menés ou inexistants.

Pour les raisons mentionnées plus haut, on peut déduire qu’une approche intégrée de gestion des risques et des crise offre nombre d’avantages sur une traditionnelle gestion des risques seuls.

Une crise est un moment décisif, particulièrement en périodes de dangers ou de difficultés qui touche les gens profondément, tant au niveau personnel que dans le monde de l’entreprise. Une crise peut changer ces deux mondes, et elle modifie souvent les schémas personnels de comportement. On peut se poser la question, “pourquoi avons-nous peur des crises?” Si le caractère chinois pour le mot “wei-ji” ou crise est examiné, on peut s’apercevoir que ce mot est constitué de deux composants, le premier étant le danger et le second l’opportunité. C’est l’aspect “danger” de la crise qui est redouté.

Souvent, des efforts sont faits pour éviter une crise et le coût des ses conséquences. Mais tant au point de vue personnel qu’en affaires, les crises sont inévitables. Peut importe l’efficacité de ses systèmes d’alertes, en fin de compte, chacun fera l’expérience d’une crise. C’est à ce point que la gestion des crises peut être utilisée avec une grande efficacité; elle peut représenter l’opportunité trouvée dans la crise. Une crise offre souvent l’opportunité d’apprendre et de se développer, et une situation dangereuse peut devenir positive et bénéfique.

Bien sûr, chaque crise ne sera pas profitable pour la personne ou l’organisation concernée. En fait, le contraire sera une issue bien plus probable. Les crises pourraient bien représenter des menaces significatives pour les finances, le bien-être et la réputation de toutes les parties impliquées. Cependant, grâce à la mise en place d’une planification intelligente des crises, il est possible de tourner à son avantage les opportunités présentes dans les crises. Il est donc important de se rendre compte qu’une crise ne signifie pas toujours une perte de contrôle, économique ou un désastre financier. Une stratégie ou un plan de gestion des crises, qui définit les étapes à compléter lorsqu’un événement soudain et imprévu survient, peut aider à éviter ce type d’événement.

La responsabilité des agences gouvernementales est un “terme à la mode” moderne. Les attentes de la société sur les agences ont changé durant ces trente dernières années, les responsabilités sociales et environnementales des agences sont devenues des paramètres d’une gestion publique progressiste. Le public, les parties intéressées et le gouvernement attendent que les agences assument les responsabilités pour leurs actions et les conséquences de ces actions. Cette nouvelle réalité devient plus apparente dans les situations de crises dans lesquelles des dommages à l’environnement se sont produits, ou lorsque des gens ont été tués, blessés ou affectés de toute autre manière par les activités d’une entreprise.

Communication du risque

L’identification des risques potentiels et l’évaluation de leurs conséquences dans des situations de crise, d’un point de vue de relations publiques ou d’un point de vue sociologique, peut faciliter un débat sain sur les niveaux de risque acceptable, aussi bien qu’une approche d’ingénieur. Une telle identification et évaluation complète les mesures prises d’un point de vue technique par la perspective de la perception du public et des médias.

Il faut noter qu’une situation représentant un risque faible du point de vue technique peut être considérée comme un risque inacceptable du point de vue des relations publiques. Cette constatation peut être généralisée à de nombreux aspects de la vie économique, où les objectifs en conflit ou des définitions très divergeantes du risque peuvent mener à des blocages.

Les crises pouvant se produire de manière imprévue, et dans des secteurs qui ne paraissent pas sujets à celles-ci, particulièrement lorsque les perceptions du public peuvent introduire des distorsions dans les relations avec le personnel ou dans les vues de la réalité.

Un plan de communication du risque est donc un outil fondamental de la part d’une agence gouvernementale ou privée afin de minimiser et gère les impacts des crises futures.

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Category: Risk analysis, Risk management

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